La reprise de dette est un élément fort de notre politique hospitalière. Sur les 30 milliards d'euros de dette des hôpitaux, nous en reprendrons un tiers, soit 10 milliards auxquels s'ajouteront 3 milliards d'intérêts. Les hôpitaux y trouveront une vraie bouffée d'oxygène. Leur situation est toutefois contrastée : certains sont très endettés, d'autres le sont beaucoup moins ; certains ont un faible endettement, parce qu'ils n'ont pas fait de travaux de longue date et sont vétustes ; d'autres ont réduit leur dette grâce à un retour à l'équilibre draconien, et n'ont plus de marge de manoeuvre ; d'autres encore ploient sous des prêts complexes, et n'ont pas pris le chemin du retour à l'équilibre quand il le fallait. Si nous reprenions stricto sensu un tiers de la dette de chaque hôpital, nous aboutirions à des situations paradoxales, notamment pour les établissements faiblement endettés mais ayant besoin de travaux d'investissement – bref, vous m'aurez compris !