En dépit du haut niveau des dépenses de santé, les inégalités territoriales restent profondément inscrites dans la réalité sanitaire de notre pays. C'est un enjeu de l'examen de chaque PLFSS. Les moyens mis en oeuvre pour réduire ces inégalités sont insuffisants. Cette question est très sensible, en particulier dans certaines régions marquées par une forte hétérogénéité des territoires. Certes, nous n'affirmons pas que les crédits sont affectés sans cohérence. Je ne doute pas qu'ils répondent, dans chaque région, à des besoins de santé identifiés par les professionnels et les établissements et qu'ils sont validés par les ARS.
Néanmoins la situation est connue de tous. Sur la plupart des cartes des indicateurs de santé, une seule couleur est attribuée aux Hauts-de-France, celle qui correspond aux plus mauvais chiffres, notamment en ce qui concerne l'espérance de vie moyenne, qui s'élève à 77,2 ans chez les hommes et à 83,3 ans chez les femmes alors qu'elle se situe au niveau national, respectivement, à 79,4 ans et à 85,3 ans. Il ne s'agit évidemment pas d'agir sur tous les fronts : il est nécessaire d'établir des priorités d'action. On peut cependant imaginer qu'une région bénéficie de crédits supplémentaires pour financer ses priorités.
Notre système de santé doit donc encore se doter des outils nécessaires pour combler le retard accusé par plusieurs de nos régions, par exemple en fixant dans la loi des indices prenant en considération la situation sanitaire régionale pour la répartition du fonds d'intervention régional, le FIR. Tel est le sens de mon amendement.