Il vise à créer une mission d'intérêt général, une MIG, sur la prise en charge des femmes victimes de violences.
Il existe des centres, souvent tenus par des médecins, par des sages-femmes ou encore par des gynécologues, où interviennent des psychologues et des assistantes sociales et qui accueillent les nombreuses femmes victimes de violences.
Dans certains d'entre eux, les enfants, qui sont souvent co-victimes de ces violences, sont également pris en charge tandis que d'autres sont exclusivement dédiés aux femmes. Il est même parfois possible de déposer plainte dans certaines de ces structures, qui proposent des permanences de gendarmerie.
Ces centres sont précieux. Je pense notamment à La Maison des femmes de Saint-Denis, que je suis allé visiter. Il en existe également en Bretagne et dans plusieurs métropoles. Ils se sont développés peu à peu, portés par l'énergie de professionnels du soin militants, spécialisés dans l'aide aux femmes victimes de violences. Ce modèle fonctionne bien. Un accueil véritable et adapté y est assuré, la prise en charge est globale, pluridisciplinaire, incluant même parfois le domaine médico-légal. Je souhaite ardemment, tout comme ce gouvernement, développer ces structures dédiées aux femmes victimes de violences.
En votant cet amendement, vous avez la possibilité d'entériner dans la loi la création d'une source de financement pérenne à travers des missions d'intérêt général, l'attribution de dotations fixes attribuées chaque année. Le financement de ces structures est en effet aujourd'hui trop parcellaire. Il passe par le FIR, qui se limite à des expérimentations ou à du mécénat.
Nous souhaitons démultiplier sur l'ensemble du territoire national ces maisons qui contribueront à changer la donne – des projets sont presque arrivés à maturité à Grenoble et à Lyon. Nous allons plus que doubler le budget de ces centres dès l'année prochaine puisque 5 millions d'euros leur seront accordés, soit 2,5 fois la somme attribuée jusqu'à présent.