Les CRS et les gendarmes mobiles jouent un rôle primordial sur tout le territoire. Dans le rapport de la commission d'enquête sur les moyens des forces de sécurité, nous insistions sur la nécessité d'augmenter leurs effectifs. Entre 2007 et 2019, le nombre de policiers exerçant dans les compagnies républicaines de sécurité est passé, approximativement, de 13 600 à 10 700 ; celui des gendarmes mobiles est passé de 13 500 à 12 000. La faiblesse des effectifs met nos forces de sécurité en difficulté.
Vous prévoyez, dans la mission « Sécurités », une hausse des effectifs des CRS de 488 ETP – équivalents temps plein – et une hausse des effectifs des unités de prévention et de gestion des crises, dont font partie les groupements et escadrons de gendarmerie mobile, de seulement 131 ETP. Ces augmentations sont malheureusement insuffisantes. Les auditions menées par la commission d'enquête ont en effet conclu à un besoin de 1 054 ETP pour les CRS, nombre qui permettrait de retrouver un fonctionnement normal, avec des compagnies composées de 145 hommes. À terme, entendez-vous atteindre ce chiffre ? Cette augmentation se traduira-t-elle par une recomposition des compagnies de CRS de trois à quatre sections ?
L'augmentation des effectifs des escadrons de gendarmerie mobile doit également constituer une priorité absolue, afin de leur redonner des marges de manoeuvre. Aujourd'hui, un escadron est composé d'environ 110 gendarmes, alors qu'un effectif de 125 hommes et femmes permettrait une meilleure efficacité. Une telle augmentation nécessiterait un effort de recrutement de 1 090 personnels. Allez-vous consentir cet effort, pour faire passer les escadrons de gendarmerie mobile de quatre à cinq pelotons ?