Intervention de Arnaud Viala

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission sécurités (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala, rapporteur pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Du fait de la crise de la covid-19, les associations agréées de sécurité civile sont confrontées à de graves difficultés financières. Elles ont perdu une grande partie de leurs revenus habituels en raison de l'absence d'organisation de postes de secours lors de rassemblements de personnes et de l'interruption des formations de secourisme. Parallèlement, elles ont connu une importante augmentation de leurs dépenses d'intervention.

Elles ont effectué environ 3 millions d'heures de bénévolat et 18 000 interventions en véhicules de secours entre le mois de mars et le mois de mai 2020. Elles ont participé à des opérations de secours publics et à la prise d'appels auprès des centres de régulation du SAMU, et effectué des levées de doute covid-19 à la demande de celui-ci. Elles ont mis des bénévoles à la disposition d'hôpitaux pour assister les soignants dans leurs tâches quotidiennes. Au début de la crise de la covid-19, elles ont assuré l'accueil, l'animation et le suivi médical de rapatriés de Chine au sein de centres de confinement.

Leurs bénévoles ont apporté un important renfort dans les EHPAD. Elles ont distribué des millions de masques à la population et aux soignants à la demande des communes ou des agences régionales de santé. Elles ont aussi participé à la gestion de centres de confinement de personnes contaminées n'ayant pas de domicile stable – la liste n'est pas exhaustive.

L'indemnisation des frais engagés dans le cadre de leurs missions covid-19 couvre uniquement les frais courants, et non l'ensemble des dépenses engagées. Pour la Fédération nationale de la protection civile – FNPC – , les charges fixes de la structure représentent 70 % de son budget annuel.

Les fédérations d'associations telles que la Protection civile, la Croix Blanche, la Fédération française de sauvetage et de secourisme – FFSS – , l'Association nationale des premiers secours – ANPS – , l'Union nationale des associations de secouristes et de sauveteurs – UNASS – et le Centre français de secourisme – CFS – , sont particulièrement affectées : plus de 120 associations membres disposent de moins de trois mois de trésorerie et risquent de disparaître. Au sein de la Fédération nationale de la protection civile, 63 % des associations départementales disposent de moins de cinq mois de réserve, et leur besoin de financement jusqu'à la fin de l'année 2021 est estimé à 13 millions d'euros.

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