Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission sécurités (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Quel va être le rôle de la police dans la transition écologique ? Pour nous – pour moi en tout cas – , elle a une fonction. Comment s'annonce le futur ? Les conditions d'existence vont se dégrader. L'abondance d'énergie est derrière nous. Les crises, c'est à craindre, vont se succéder – le coronavirus n'en est qu'un avant-goût. Deux chemins s'ouvrent alors à nous : la guerre de tous contre tous, la lutte pour la survie, la concurrence à tout-va et la méfiance généralisée ou, à l'inverse, la confiance, l'entraide et la solidarité.

Pour moi, qui la considère comme un métier de lien, comme un auxiliaire de vie sociale qui apporte du lien dans la société, la police a sa place dans ces temps de crise – avec l'éducation, les médias et la politique – , une place centrale pour que notre destin bascule du bon côté. Voilà l'enjeu de ce que j'appellerai une police écologique : une police qui aide à ce que la confiance ne se délite pas – la confiance à son égard, mais surtout la confiance entre voisins, entre concitoyens.

Pour prendre un bon départ, je suggère des « états généraux pour une police de la confiance », aussi ouverts que possible et rassemblant toutes les parties – car la police est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls policiers. Ces états généraux réuniraient ainsi les syndicats, la hiérarchie et les ONG, mais aussi, par exemple, les victimes et, bien sûr, les politiques, puisque c'est nous qui, en dernier ressort, décidons et dessinons la police de l'avenir.

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