Mon propos n'est pas d'enfoncer un peu plus M. le rapporteur spécial dans la perplexité – loin de là – , mais il s'agit ici de questions très importantes, que je n'aurais pas osé évoquer, mais qui l'ont été par quatre d'entre nous. Je connais bien, moi aussi, l'Agence de l'innovation de défense, mais les informations donc je vais faire état viennent directement des milieux de la police, de la gendarmerie et même de l'armée.
J'ai modérément apprécié, madame la ministre déléguée, votre manière de répondre à propos des gilets jaunes et des policiers. Nous avons chacun notre job : le vôtre est terriblement difficile, et vous vous en acquittez bien. Le mien est celui de député, et je peux vous dire qu'au cours des deux ou trois dernières années, j'ai rencontré beaucoup plus de policiers que vous, car j'en ai eu le temps. J'ai également rencontré quelques gilets jaunes, et même quelques cégétistes. Je n'ai jamais appelé à quelque insurrection que ce soit contre les policiers, mais ils m'ont expliqué beaucoup de choses, dont certaines, qui sont évoquées ici ce soir, sont très importantes, même si nous en parlons à vingt-trois heures quinze.
Enfin, tout va très bien, plus rien ne peut nous surprendre. Comme le dirait l'encore debout Claude Angeli, nous perdons 206 hommes dans un lieu que nous défendons depuis trente ans, où sont tombés les derniers soldats français, au point que M. Le Drian a dû s'y rendre toutes affaires cessantes pour constater la situation. J'estime que celui qui dit ne veut pas le mal ; j'aime trop mon pays !