Je remercie par anticipation tous les collègues qui voteront pour cette proposition. Vous ne pouvez pas dire, monsieur le rapporteur spécial, que vous connaissez la situation inédite et sans équivalent dans laquelle se trouve Mayotte tout en rejetant cet amendement au motif que son périmètre est large : vous pourriez le réduire ! Nous ne pouvons pas nous priver des moyens de connaître précisément la situation et les moyens mobilisés.
Quant à vous, madame la ministre déléguée, je veux en toute franchise vous dire mon étonnement. Comment pouvez-vous vous contenter d'émettre un simple avis défavorable sur un sujet aussi grave que celui-ci ? Il n'est pas trop tard pour bien faire et réviser votre position en accompagnant les Mahorais et en répondant à leur besoin de sécurité. Je le répète : ce qui se passe à Mayotte ne se passe nulle part ailleurs. Aucun d'entre nous n'accepterait de constater tous les soirs les dérives intercommunautaires entre villages : des hordes de personnes partent la machette au poing pour aller tuer ! Et, alors qu'on assurerait connaître la situation, on ne ferait rien, on reporterait le problème à plus tard ?
Il y a un vrai décalage entre les réalités vécues et ces analyses qui sortent des bureaux. Je vous demande, madame la ministre déléguée, de réviser votre position.