Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Enseignement scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Je peux partager une partie de vos propos, et votre question me donne l'occasion de présenter le cadre stratégique de ce que nous faisons non seulement dans ce budget mais depuis le début.

Tout d'abord, vous le savez, la France a sous-investi dans son école primaire. Elle est par contre au-dessus des pays de l'OCDE pour l'enseignement secondaire. Il y a une chose dont nous ne pouvons être soupçonnés, c'est de vouloir faire des économies sur l'éducation : j'ai déjà donné les chiffres, notamment les 6 milliards d'euros en plus sur cinq rentrées que nous consacrons à l'éducation. Le but n'est pas de faire des économies mais d'avoir une vraie trajectoire budgétaire, au service d'une stratégie qualitative, éducative et pédagogique.

Je l'ai souvent dit, en sixième, on préfère avoir un élève de plus dans la classe s'il arrive en sachant bien lire, écrire et compter que d'en avoir un de moins et des élèves mal préparés. Tout ce que nous faisons pour l'enseignement primaire, nous le faisons pour l'enseignement secondaire.

Nous avons environ 1,1 million de personnels à l'éducation nationale : si l'on fait le ratio, notre pays a un grand nombre de professeurs. Le but est donc de mieux les répartir. Cela vaut aussi pour le pouvoir d'achat. Il faut également avoir une vision dans la durée : je pense aux années à venir, où la vague démographique commencera dès l'année prochaine à atteindre le second degré. Nous avons donc tout intérêt à ce que les moyens supplémentaires importants de ce budget soient bien répartis. C'est pourquoi ils vont vers l'enseignement primaire. Dans l'enseignement secondaire, face à l'effet démographique, nous maintenons les moyens d'enseignement par le biais des heures supplémentaires ; ce ne serait bien sûr pas possible sur des années, mais cela peut s'arrêter au moment où la vague démographique arrivera, l'an prochain. Cela permettra de maintenir le taux d'encadrement dans l'enseignement secondaire. Et à l'école primaire, le but est que les élèves aient des savoirs fondamentaux consolidés.

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