Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Le recours aux personnels contractuels ne date pas d'aujourd'hui. Ils ont déjà été nombreux dans l'éducation nationale, notamment au moment de la massification scolaire. Cependant, privilégier les contractuels plutôt que les titulaires semble être devenu la doctrine de l'éducation nationale en matière de gestion des ressources humaines. Cette année encore, alors que des postes restent vacants, on préfère recruter 35 315 enseignants non titulaires dans le second degré plutôt que d'ouvrir des postes au concours en nombre suffisant. Il en va de même pour le premier degré : on préfère recruter massivement des contractuels pour des emplois pérennes plutôt que des enseignants classés sur la liste complémentaire du concours de professeur des écoles. En Seine-Saint-Denis, 600 contractuels ont été recrutés à la rentrée 2020 alors qu'il y avait encore 242 candidats sur la liste complémentaire.

Outre le précarité dans laquelle ce système installe des enseignants qui ont déjà exercé, le recours systématique aux contractuels soulève la question de la considération portée au métier d'enseignant. J'aime le rappeler : enseigner est un vrai métier. Or un contractuel n'a pas de formation initiale. Nous nous retrouvons donc avec des enseignants mal formés.

Par cet amendement, nous demandons la mise en place d'un plan de titularisation des contractuels de l'éducation nationale, accompagné d'un large plan de formation.

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