J'approuve évidemment tout ce qui vient d'être dit par Mme la rapporteure spéciale.
Permettez-moi une clarification d'ordre général : il n'existe pas de politique, au ministère de l'éducation nationale, visant à accroître le nombre d'enseignants contractuels et à réduire le nombre d'enseignants titulaires. Je vous dirais le contraire si c'était le cas, mais notre objectif n'est absolument pas celui-ci. Reste qu'il y a toujours eu, et qu'il y aura toujours, quel que soit le gouvernement, une petite proportion de contractuels à l'éducation nationale – vous l'avez vous-même souligné, madame Rubin. C'est inévitable et d'ailleurs ceux qui le deviennent en sont généralement heureux. L'important est que les personnels contractuels ne le restent pas toute leur vie et que des plans de titularisation soient organisés régulièrement. Sur ce point, je suis d'accord avec vous.
Contrairement à ce que j'entends parfois dire, la politique que nous menons ne cherche donc nullement à remplacer les titulaires par des contractuels. J'espère vous rassurer en disant cela. Sur ce sujet, comme sur d'autres, on nous fait des procès d'intention. Il est possible évidemment de faire mieux pour les contractuels, en leur offrant un CDI par exemple – et cela fait partie des sujets qui seront abordés dans le cadre du Grenelle de l'éducation – mais l'éducation nationale ne pourra jamais se passer totalement des contractuels : cela créerait des dysfonctionnements importants. Enfin, préserver la qualité des concours est important, en particulier pour garantir la qualité de l'enseignement.