Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Vous avez eu raison de rappeler l'importance du concours et de la titularisation, madame la rapporteure spéciale, mais vous sous-entendez dans le même temps que les contractuels ne seraient pas à la hauteur, ce qui est pour le moins gênant.

Le nombre de contractuels dans l'éducation nationale constitue une vraie question, mais nous devons également nous interroger sur le sort réservé aux enseignants contractuels actuellement en activité. Mme Rubin et moi-même sommes députées de circonscriptions populaires et nous constatons, dans nos territoires, que les contractuels sont principalement affectés aux établissements des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ils affrontent des situations parfois difficiles alors même qu'ils sont moins bien formés, et souvent jeunes. Ils sont d'ailleurs à l'âge de créer une famille, et en région parisienne, leur salaire ne leur permet pas de se loger dignement.

Le nombre des contractuels n'est donc pas le seul problème, il faut aussi réfléchir à la place qu'on veut leur donner. Dans les quartiers populaires, le recours aux enseignants contractuels crée une instabilité au sein des équipes pédagogiques, ce qui nuit aux projets d'établissement. Je saisis l'occasion de cet amendement pour vous interpeller une nouvelle fois sur ce sujet, monsieur le ministre. Il y a là un enjeu très fort : celui d'une massification qui rimerait avec démocratisation.

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