Il tend à rétablir les quatre-vingts emplois de l'enseignement agricole supprimés par le présent projet de loi de finances au programme 143, dont vingt-deux dans la catégorie des personnels administratifs. Pour mémoire, il y avait déjà eu cinquante suppressions en 2019 et soixante en 2020. En outre, cinquante-trois postes seraient supprimés dans le public contre vingt-sept dans le privé.
Selon le ministère de l'agriculture, ces suppressions d'emplois seraient justifiées par la baisse des effectifs d'élèves dans l'enseignement agricole au cours des dernières années. Or, si les effectifs ont diminué de 10 112 élèves durant la période comprise entre 2012 et 2019 pour l'ensemble de l'enseignement agricole, cela correspond à une baisse d'environ 10 % dans l'enseignement privé et de 1 % dans le public, où les effectifs ont même progressé de 2,8 % en 2019. Entre 2012 et 2019, les effectifs ont ainsi progressé de 629 élèves dans l'enseignement agricole public.
Dans ce contexte, il serait particulièrement injuste de supprimer des emplois supplémentaires dans le public alors que les effectifs d'élèves ont progressé quand ceux du privé ont baissé.