Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du jeudi 29 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission action extérieure de l'État (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

Je tiens d'abord à préciser à mes collègues, s'agissant des amendements précédents, que l'AEFE gère un réseau de 522 lycées ; les mesures proposées n'auraient pu s'appliquer qu'à 70 d'entre eux. Les frais de scolarité s'élèvent certes en moyenne à 5 000 euros, mais, parmi les gens qui s'en acquittent, certains ne sont absolument pas aidés par l'État, tandis que d'autres le sont. Je propose, comme nous essayons de le faire depuis deux ans, de retravailler le fonctionnement de l'agence pour qu'elle soit bien en charge des 522 lycées et atteigne son objectif de doublement des effectifs au sein du réseau. La subvention qui lui est versée ne fera donc pas mécaniquement baisser le montant des écolages sur l'ensemble de la planète.

Le présent amendement vise à restaurer la confiance des familles envers le réseau des établissements français à l'étranger, car celle-ci a été perdue. Il tend donc à créer, au sein de l'AEFE, un système de management qui pourrait être certifié dans les trois ou quatre années à venir. À l'occasion de la crise sanitaire, l'école a également connu un déficit de confiance en France ; elle a réagi en créant un outil de contrôle de la qualité, permettant d'observer et d'analyser les réponses apportées à la situation de crise. Mais à la différence des familles installées en France, celles qui vivent à l'étranger ont le choix, car la scolarité dans un établissement français n'y est pas obligatoire. Il faut donc créer un outil qui soit internationalement reconnu, susceptible de compenser ce manque de confiance.

Par ailleurs, notre collègue Bruno Fuchs a tout à l'heure évoqué la concurrence subie par l'AEFE en matière d'influence ; elle n'est pas suffisamment organisée et développée pour y faire face. Elle est aujourd'hui plongée dans le grand bain, si j'ose dire, et se confronte à des systèmes de diplomatie, d'influence et de création d'écoles qu'elle a du mal à concurrencer. Nous devons l'aider à s'organiser pour correspondre aux besoins de la diplomatie du XXIe siècle.

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