Sur ce sujet, l'État est au rendez-vous. Les crédits du programme 185 « Diplomatie culturelle et d'influence » avaient fortement diminué – de 11 % – entre 2012 et 2017 ; cela peut sembler de l'histoire ancienne, mais il faut tout de même le rappeler. Pour 2021, les dotations des services culturels des ambassades augmentent de près de 2 millions d'euros pour atteindre 56 millions ; s'y ajoutent 7,3 millions d'euros de subventions aux alliances françaises et 28,8 millions à l'Institut français de Paris, qui est la tête du réseau des instituts.
Les crédits du programme 185 ont déjà fortement augmenté en 2018 et en 2019 ; pour faire face à la crise, il bénéficie en 2020 d'une nouvelle hausse de 9 millions d'euros, dont 5 millions pour le tiers des instituts français dont les fonds de roulement étaient trop faibles pour tenir le choc de la crise, qui a considérablement réduit leurs ressources propres, 2 millions d'euros pour des alliances françaises, et 2 millions supplémentaires au titre d'une dernière enveloppe qui sera attribuée en fin de gestion.
J'insiste donc : même si je comprends parfaitement votre préoccupation, vous n'avez pas d'inquiétude à avoir à ce sujet, car l'État est au rendez-vous. Il l'est d'une part pour préserver le réseau et éviter les fermetures définitives d'instituts ou d'alliances, qui seraient désastreuses ; et d'autre part pour maintenir le cap sur ce qui demeure notre grand objectif : le rayonnement de la langue française et des industries culturelles et créatives.
Enfin, j'ajoute qu'il faut accompagner l'adaptation du réseau et poursuivre sa modernisation, en particulier pour accroître la part des services numériques. Je pense avoir répondu à vos inquiétudes ; avis défavorable.