Cette inflexion majeure s'inscrit bien évidemment dans le contexte de la pandémie et des risques associés dans les pays en voie de développement, particulièrement vulnérables. À long terme, elle vise aussi à briser le cercle vicieux qui lie le sous-développement, la pauvreté et les migrations. Sur le plan budgétaire, cette évolution se traduit par la création du programme 365, « Renforcement des fonds propres de l'Agence française de développement ».
Si un effort sans précédent est consenti dans le projet de loi de finances pour 2021 s'agissant du volume de l'aide publique au développement, des marges de progression subsistent en matière de gestion. En effet, pour que la politique d'aide au développement joue tout son rôle, l'augmentation de ses moyens, qui est une bonne chose, doit aller de pair avec une restructuration substantielle de son organisation. Dans un environnement morcelé, et les programmes étant souvent dispersés, il convient d'optimiser la contribution de tous les acteurs du développement dans le cadre d'une stratégie claire et cohérente.
Le premier point d'attention concerne les priorités fixées. Se pose en particulier la question de la conditionnalité des aides, car la politique d'aide au développement constitue un instrument privilégié pour promouvoir nos intérêts et nos valeurs – je le répète, monsieur le ministre, nos valeurs.