Elle permet d'absorber les chocs sociaux les plus violents et de soigner tout un chacun solidairement. Il faut imaginer l'ampleur des drames sociaux dans les États où le travail n'est pas protégé et où l'accès à la santé est payant. Or la trajectoire de l'APD pour 2021 ne semble que très faiblement prendre en compte l'urgence internationale à cet égard, ce qui est très regrettable.
Certes, l'État français a contribué à lancer quelques initiatives internationales contre la covid-19, mais rien ne démontre une prise de conscience de l'urgence et de l'ensemble des enjeux sur le plan budgétaire.
Il ne faut pas non plus oublier qu'une partie des crédits mobilisés pour lutter contre la crise sanitaire est redéployée depuis d'autres lignes budgétaires. Nous avons donc stoppé ou ralenti des programmes d'aide publique au développement pour en lancer de nouveaux. Si cela permet de faire de la communication et de montrer que l'on mobilise de l'argent, nous agissons au détriment d'autres programmes, ce qui n'est pas acceptable.
Les députés communistes ne sont donc pas satisfaits de la gestion de l'APD en 2020, et ils craignent qu'il n'en aille de même en 2021. À cet égard, je ne reviens pas sur l'absence de connaissance précise de la ventilation de plus de 12 milliards d'euros d'ADP « non pilotable ». Ce n'est pas rien ! Nous sommes nombreux à avoir pointé ce problème en commission et j'adhère complètement aux propos que vient de tenir ma collègue Bérengère Poletti à ce sujet.