Mentionnons également le scandaleux refus du Gouvernement d'augmenter la part de l'APD dans la répartition des recettes de la taxe sur les transactions financières, ainsi que son refus d'augmenter le taux et l'assiette de cette taxe, qui constitue l'une des principales sources du financement de l'APD.
Je le rappelle, l'absence de décideur au plus haut niveau et le fait que le directeur de l'Agence française de développement soit, de facto, le ministre des affaires étrangères – qui a manifestement son propre agenda – sont de graves problèmes. De la même manière, l'absence d'une loi de coordination et de programmation de l'APD, maintes fois annoncée puis repoussée, prouve qu'il ne s'agit pas d'une priorité pour le Gouvernement. La période que nous connaissons aurait pourtant nécessité un ministre de plein exercice dédié à ce domaine et une vision budgétaire s'étalant sur plusieurs années afin d'engager un véritable travail politique.
Enfin, l'action française en matière d'aide publique au développement demeure soumise à la théorie des « 3D » – diplomatie, défense, développement – , laquelle installe l'idée, pourtant mauvaise, selon laquelle il existe une continuité entre la diplomatie, la guerre et l'aide publique au développement.