Madame la députée, vous avez dit l'essentiel sur l'action de la France pour la refondation du multilatéralisme de la santé, dont elle est un pilier de longue date. En effet, c'est la France qui est à l'origine de la création du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, sous le président Chirac ; c'est la France qui est à l'initiative d'Unitaid ; la France est aussi un important acteur de Gavi, l'alliance du vaccin à laquelle nous verserons 500 millions d'euros entre 2021 et 2025 ; enfin, nous n'avons jamais manqué nos rendez-vous avec l'OMS, que nous appuyons depuis le début de la crise sanitaire et que nous soutenons encore davantage dans le cadre de la réponse au covid-19, puisque nous lui avons accordé 50 millions d'euros. Nous avons aussi pris l'initiative d'un très ambitieux projet d'Académie mondiale de la santé à Lyon, en relation avec l'OMS.
La crise sanitaire a montré la nécessité d'aller au-delà du renforcement du multilatéralisme, nécessité qu'a traduite le lancement par le Président de la République de l'initiative ACT-A, relayée ensuite par d'autres acteurs, y compris par l'Union européenne. Vous avez défini les principes de cette initiative qui a pour objet de faire de la santé, et surtout des vaccins, un bien public mondial. La question a été évoquée tout à l'heure par Mme Autain : à court terme – j'espère le plus court possible – , quand les vaccins seront disponibles, il faudra nous méfier d'un nationalisme vaccinal qui nous ferait courir un risque majeur sans être efficace pour autant.