J'ai répondu tout à l'heure à M. Dumont, qui abordait ce sujet mais sous un angle radicalement opposé au vôtre. Je n'ai pas changé de point de vue, je suis défavorable à la conditionnalité négative – je l'ai dit l'an dernier, je l'ai dit commission. Il ne saurait donc être question d'une conditionnalité qui serait inefficace et porterait préjudice aux populations civiles.
En revanche, on peut parler de lien, car, grâce à l'aide au développement, nous permettons aux pays concernés de maîtriser leurs flux migratoires. En améliorant leurs services d'état civil, en luttant contre les réseaux de passeurs, en développant leurs territoires les plus défavorisés et en améliorant l'accès aux services de base, ils stabilisent la population. Ce lien, nous en discutons sur chaque projet, toujours avec le souci de l'état de droit.