Notre collègue Marie-Christine Dalloz ne peut être soupçonnée de ne pas connaître les chiffres et leurs affectations budgétaires. Dans ses propos, le nombre de sondages commandés retentit particulièrement dans mon oreille, à cause de l'argent qui tombe dans l'escarcelle des instituts de sondage pour savoir, jour après jour, comment est le moral des Français. Pourquoi pas, mais le sondage n'apporte pas de solution. J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises la confiance que je portais aux instituts de sondage. Le problème n'est pas nouveau : Winston Churchill avait dit le premier qu'il ne faisait confiance qu'aux sondages qu'il avait lui-même bidouillés – dans ce cas-là, on est sûr qu'ils vont dans le bon sens ! Ce qui me gêne, surtout, c'est que ceux qui ne font aucun effort pour aider le Gouvernement continuent à s'enrichir. Avez-vous vu qui est le propriétaire de dix instituts de sondage ? Jetez un petit coup d'oeil et vous verrez qui s'enrichit grâce à cette ligne budgétaire.
Je ne conteste pas ce que vous venez de dire, monsieur le ministre délégué : il faut en effet préparer les sommets européens. Mais ce n'est pas sur ce point que portait l'observation de Mme Dalloz.