Ce que nous remettons en cause, ce sont les 19 millions d'euros de l'action 02 « Manifestations correspondant à l'initiative propre de la présidence », à laquelle sont affectées les autorisations d'engagement les plus élevées, et à propos de laquelle il est écrit dans le document budgétaire : « Compte tenu des difficultés de fonctionnement rencontrées par les administrations dans le contexte de la crise sanitaire, la liste finale de ces événements n'a pas fait l'objet d'un arbitrage définitif à la date de dépôt du PLF ». Autrement dit, on nous demande d'ouvrir une ligne de crédits de 19 millions d'euros pour la présidence de la République en vue de la présidence française de l'Union européenne en ignorant totalement à quoi ces crédits vont servir. Or nous serons alors dans un temps de pré-campagne présidentielle, et nous savons – pardonnez-moi de le relever – qu'un certain nombre d'événements, de débat public entre autres, ont été détournés au profit de la publicité du Président de la République. Sans verser dans la démagogie, monsieur le ministre délégué, nous pouvons tout de même soulever la question.