Je vous remercie pour cette question de grande actualité pour les communes forestières, pour la forêt domaniale, pour les forêts privées et pour tous ceux qui sont attachés aux massifs forestiers.
La crise des scolytes touche très durement les massifs forestiers, surtout ceux du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté, même si, vous l'avez souligné, on trouve partout de ces insectes, y compris en Normandie. Les attaques de scolytes visent particulièrement les résineux. Elles sont accélérées par différents facteurs, auxquels les effets du changement climatique ne sont pas étrangers.
Pour juguler ce phénomène, nous identifions deux grands éléments de réponse. Le premier tient à la prévention. Un important travail a été mené avec l'ensemble des services de l'État pour identifier le plus tôt possible les bois touchés par les scolytes, afin d'éviter la propagation de ces derniers. Un décret et des arrêtés ont ensuite été pris fin 2019 pour organiser la vente des bois ainsi identifiés, dans des régions qui souffriraient d'une pénurie de bois.
Deuxième élément de réponse, nous devons absolument repenser le reboisement consécutif aux attaques de scolytes. C'est pourquoi j'ai voulu que le plan de relance affecte des investissements massifs au renouvellement forestier. En présence de scolytes, en effet, nous n'avons d'autre choix, pour limiter la propagation, que d'abattre le bois malade. Or, dans certains massifs forestiers, les superficies concernées sont considérables. Il nous faut alors immédiatement reboiser. Jusqu'à présent, ce reboisement était trop souvent limité – la rapporteure spéciale l'a bien montré dans son rapport. Aussi le plan de relance consacre-t-il 150 millions d'euros au reboisement, notamment pour les bois scolytés.