Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas forcément d'importants moyens supplémentaires, mais d'une volonté locale. Par l'exemple, le département du Lot-et-Garonne, où j'ai été élu, a créé une filière de circuits courts. Les agriculteurs fournissent ainsi chaque jour aux cantines qui dépendent du département des produits de qualité. Il est faux de dire que ce type d'actions suppose nécessairement de gros investissements : il faut avant tout, j'y insiste, une volonté – quand on fait le bilan financier, les dépenses et les recettes finissent souvent par s'équilibrer, et une alimentation saine ne coûte pas plus cher. L'État doit certes fixer un cadre et accorder des moyens lorsque d'importants travaux doivent être réalisés, mais ce sont surtout les volontés locales qui comptent, d'autant que les collectivités territoriales sont, comme vous le savez, très jalouses de leurs prérogatives. Il faut les encourager, et c'est ce que fait l'État, mais cela ne passe pas forcément par une multiplication des moyens.
Avec le collectif Manger durable créé par Mounir Mahjoubi, nous devions nous rendre cette semaine dans le Lot-et-Garonne pour nous inspirer de l'expérience de ce département. Le confinement ne nous le permettra pas, mais j'invite M. Potier, ainsi que les autres députés qui seraient intéressés, à se joindre à nous.