Je partage la conviction qu'il faut renforcer ce volet de la recherche. Comme l'a noté le président Chassaigne, cela ne peut pas se faire par un transfert entre les deux programmes budgétaires, mais le sens de l'amendement est de nous inciter à nous donner les moyens de répondre à la question capitale que j'évoquais un peu plus tôt : quelles sont les essences qui devront, demain, structurer nos forêts ?
Une forêt se définit par son impact positif sur l'environnement, par ses missions tant en matière de captation du carbone – c'est essentiel et Mme Panot y insistait à juste raison – que d'aménagement du territoire. Sur ce point, n'oublions pas que les forêts sont, dans de nombreux territoires, des écosystèmes qui permettent la rétention d'eau et évitent ainsi que ne se produisent des drames. La forêt a aussi une utilité économique pour la nation. Je suis par exemple persuadé qu'il n'est plus possible aujourd'hui que la construction en bois, que j'ai tant poussée avec certains d'entre vous lorsque j'étais ministre du logement, utilise des matières premières en provenance des forêts d'Europe du Nord. C'est insensé !