Je voudrais d'abord vous remercier tous pour l'intérêt que vous portez à la nécessité pour nos forces de disposer d'équipements innovants. Vous savez combien le confort et l'efficacité des équipements de nos soldats sont au coeur de mes préoccupations.
Les tenues de combat de dernière génération et tout ce qui concerne la protection balistique sont réalisés via des marchés de défense et de sécurité et leur fabrication est réservée aux pays de l'Union européenne. C'est le cas notamment des tissus de combat. Le marché de fabrication des nouveaux treillis F3 est ainsi divisé en trois lots, dont deux ont été remportés par des sociétés françaises et le troisième par une société belge.
En ce qui concerne les tissus intelligents, le commissariat des armées travaille en étroite collaboration avec l'AID, l'Agence de l'innovation de défense, et la direction générale des armées pour maintenir une veille technologique active. Plusieurs études ont été lancées en 2020, pour un coût d'1,2 million d'euros, et nous prévoyons un complément pour 2021, à hauteur de 500 000 euros. Nous sommes évidemment disposés à accentuer cet effort d'innovation en fonction des propositions que nous feront les industriels français du textile, en lien avec le ministère de l'industrie puisqu'il s'agit d'un sujet dual.
La question de sécurité que vous soulevez est évidemment très importante. Le commissariat, en lien avec l'état-major des armées, est forcément très attentif à tout risque en la matière. Nous cherchons autant que possible à nous approvisionner en textiles auprès de fournisseurs français et européens, mais je suis très favorable à ce que nous examinions ensemble, avec les fabricants français et européens, les moyens de renforcer ce qui est finalement un élément de souveraineté. Je comprends et même partage votre objectif ; sachez que nous allons y travailler.
Je vous laisse juges du sort de cet amendement, mais je préférerais qu'il soit retiré.