Depuis le début de ce débat budgétaire, nous parlons beaucoup de la nouvelle politique de rémunération des militaires, la NPRM. Nous en voyons un morceau : 30 millions d'euros pour la création d'une prime de mobilité. Il est paradoxal de la saucissonner ainsi, et de nous demander de l'adopter sans en avoir une vision d'ensemble. À défaut d'une telle vision, nous demandons un rapport dans les neuf mois, afin de suivre l'avis de la rapporteure spéciale, qui estimait que trois mois étaient un délai trop court.
L'objectif de ce rapport n'est pas le dévoilement d'une oeuvre achevée, figée et définitive, mais au moins la présentation de ce projet, de sa philosophie, des pistes étudiées, afin que nous puissions voir où nous allons. Cette réforme est réputée fondamentale pour nos armées, pour leur attractivité, pour lutter contre les départs anticipés ; en outre, elle intervient après le désastre de Louvois, le logiciel unique à vocation interarmées de la solde. Elle doit faire l'objet d'une discussion transparente dans cet hémicycle, ou à tout le moins en commission. Obtenir les grandes orientations de la NPRM, tel est le but de cet amendement.