Vous abordez ici un sujet qui nous tient à coeur. Je le répète, le Gouvernement est plutôt défavorable aux demandes de rapport, d'autant que, comme vous venez de le dire, vous allez bientôt vous pencher sur le sujet dans le cadre d'une mission flash.
Nous avons noué avec l'éducation nationale un partenariat très étroit, par lequel nous mettons à leur disposition, via le site Educ@def un matériel pédagogique que nous essayons de renouveler et de repenser en permanence. Nous avons, par exemple, créé cette année une web-série de dix épisodes de deux minutes trente sur l'année 1940, les deux ou trois derniers épisodes devant sortir dans les jours qui viennent.
Nous participons bien sûr aux grands concours nationaux, au concours national de la Résistance, à « Bulles de mémoire » ou aux « Petits artistes de la mémoire », que nous mettons en oeuvre avec les établissements. Nous soutenons aussi les actions locales relayées par les trinôme académiques, qu'il s'agisse de témoignages d'acteurs des conflits contemporains – anciens déportés, anciens combattants – ou de voyages scolaires.
En 2019 et en 2020, le ministère a ainsi soutenu des projets auxquels ont participé près de 40 000 élèves, pour un montant de 450 000 euros, ce qui n'est pas négligeable. Parmi ces projets, il y a des visites scolaires, notamment de hauts lieux de la mémoire nationale.
Je m'associe donc pleinement à votre volonté que chaque élève visite au cours de sa scolarité un site de mémoire des conflits du XXe siècle. Notre ministère n'a pas la responsabilité de tous les sites, mais a l'entière responsabilité des hauts lieux de mémoire, et nous travaillons avec leurs responsables pour faire en sorte de faciliter l'accueil de tous les publics scolaires. Nous souhaitons d'une part que l'entrée de ces lieux soit gratuite pour la jeunesse, mais aussi qu'ils proposent une médiation afin d'accompagner les jeunes.
J'attends avec intérêt les conclusions de votre mission flash, et suis naturellement prête à vous rencontrer pour approfondir ce sujet aussi passionnant qu'indispensable.