Dans sa réponse au rapporteur spécial – et non à notre amendement – , le ministre ne traite absolument pas la question. Ce que nous soulignons, c'est le caractère insuffisant du rattrapage : une hausse des crédits est certes prévue, mais elle reste inférieure aux besoins. Encore une fois, le problème réside dans le décalage entre les besoins des juridictions et les moyens qui leur sont alloués. Vous évoquez une hausse générale de 26 % alors que notre amendement porte sur les juridictions spécialisées.
Le Gouvernement communique à tout va sur la lutte contre les trafics de drogue : nous avons été inondés, sur les réseaux sociaux, de tweets annonçant des saisies de trois grammes de cannabis et de quelques boulettes de shit, censées démontrer la détermination du Gouvernement en la matière. C'est un peu court et cela confirme malheureusement nos critiques et nos craintes : au-delà des effets d'annonce, les moyens consacrés à ce travail – dont chacun s'accorde à reconnaître que c'est un travail de dentelle, fastidieux, et qu'il faut considérablement renforcer les équipes pour monter des opérations – ne sont pas suffisants et vos réponses n'éclairent absolument pas les débats budgétaires.