… et je n'ai ici nulle intention polémique. Ce n'est pas moi qui ai sorti de mon chapeau l'idée d'allouer 30 000 euros, 20 000 ou 15 000 à chaque juridiction : ce sont leurs présidents respectifs qui m'ont fait part de cette idée. Et mon rôle de députée, à mes yeux, est de relayer la parole du terrain quand elle ne me paraît pas aberrante.
Prenons l'exemple des préfectures : elles ont des crédits pour lutter contre la délinquance dont elles disposent dans le cadre d'une certaine autonomie financière, et c'est fort utile parce qu'elles peuvent ainsi traiter des problèmes visibles, identifiés, ce qui permet aux députés de promouvoir des opérations de terrain. Bien sûr qu'il faut de la fongibilité et de la souplesse, mais on connaît bien les difficultés administratives que cela implique. Il serait donc de bon aloi que de dire aux chefs de juridiction qu'ils ont, avec telle somme, la main pour faire vivre le tribunal sur le territoire.