Le présent amendement vise à ce qu'on recrute deux assistants spécialisés supplémentaires qui seraient affectés au pôle cybercriminalité du parquet du tribunal judiciaire de Paris. En effet, la cybercriminalité est un type de délinquance protéiforme et en pleine expansion. Les infractions relevant de ce type de criminalité sont légion : incitation au terrorisme ou à la haine raciale sur internet, fraudes à la carte bancaire, pédopornographie, blanchiment d'argent ou encore escroqueries en ligne.
Les cybercriminels ont particulièrement profité de la crise de la covid-19 pour commettre un nombre croissant d'attaques, notamment contre les très petites et les moyennes entreprises – TPE-PME. Au 1er septembre dernier, les spécialistes de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'ANSSI, étaient déjà intervenus à 104 reprises contre des attaques informatiques de type « rançongiciel », cette forme d'extorsion en ligne particulièrement problématique pour les entreprises car elle paralyse toute activité. C'est presque deux fois plus qu'en 2019 – année pour laquelle on a compté 54 cas. Face à cette menace croissante, je souhaite vous alerter sur la nécessité de renforcer cette composante du système judiciaire.