Nous proposons d'affecter des crédits à l'achat de masques pour les personnes placées en détention. Le port du masque est désormais obligatoire dans tous les lieux clos – y compris en famille et pour les échanges individuels, nous a répété le Premier ministre – , mais il ne l'est pas en détention, ce qui nous semble problématique du point de vue sanitaire et du point de vue de l'égalité entre les citoyens.
Comme pour le reste de la population, les chiffres relatifs à la propagation de l'épidémie sont particulièrement inquiétants en détention. Un article du journal Le Monde daté du 28 octobre rapporte : « Selon les données hebdomadaires, remontées mardi 27 octobre à l'administration pénitentiaire par l'ensemble des établissements, on dénombre 171 détenus positifs au cours de la semaine, contre 117 une semaine plus tôt et 88 le 12 octobre. L'accélération de l'épidémie se mesure également parmi les personnels pénitentiaires avec 431 personnes dont le test est positif, contre 287 il y a huit jours et 188 il y a deux semaines. »
Rappelons, en outre, que les détenus ont confectionné des masques et participé à l'équipement des soignants et des soignantes de l'AP-HP – Assistance publique - Hôpitaux de Paris – et des fonctionnaires du ministère de la justice. Il nous semble anormal et injuste qu'ils ne puissent pas eux-mêmes disposer de ces masques.