Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du lundi 2 novembre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission justice (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Ils concernent tous deux la protection judiciaire de la jeunesse et visent à mettre l'accent sur le recrutement d'éducateurs et d'éducatrices et sur de véritables mesures alternatives à l'enfermement des jeunes.

En matière de protection de la jeunesse, nous estimons qu'il faut sortir de la logique carcérale et répressive, qui s'applique au détriment de mesures éducatives. De notre point de vue, selon l'esprit même de l'ordonnance de 1945, la protection judiciaire ne devrait pas être répressive et pénale, mais avant tout, une justice civile, dans l'intérêt de la jeunesse et des enfants.

Il nous semble préférable de privilégier le milieu ouvert plutôt que les centres éducatifs fermés. Ces derniers, comme le rappelle l'Observatoire international des prisons, sont moins une alternative à la prison que son antichambre et une autre forme d'enfermement, qui n'a pas prouvé son efficacité en matière éducative. Ces centres nous semblent plutôt renforcer la tendance répressive.

Voilà pourquoi nos deux amendements visent à abonder les budgets destinés au recrutement d'éducateurs et d'éducatrices. Vous avez parlé d'une hausse, monsieur le ministre, mais elle nous semble moins forte qu'elle ne le devrait au regard des sommes consacrées à la construction de centres fermés. Elle ne sera pas suffisante si l'on veut un véritable accueil et un accompagnement dignes de ce nom pour l'enfance en danger prise en charge par l'éducation spécialisée.

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