Il faut pourtant que le débat ait lieu et vous avez raison, madame la rapporteure spéciale, on ne saurait écarter l'AME d'un revers de la main ; il faut la recentrer sur les soins d'urgence. Si le débat est nécessaire, c'est parce que l'IGAS dresse un état des lieux très précis et, hélas, très inquiétant du fonctionnement de l'AME. Je le répète : l'IGAS décrit l'AME comme l'un des systèmes les plus généreux d'Europe.
Notre regretté collègue Claude Goasguen, dont je salue la mémoire, a beaucoup travaillé sur la question. Sans doute l'Assemblée devrait-elle créer une mission d'enquête ou d'information sur ce dispositif : elle permettrait de mettre tout le monde d'accord et de dépassionner le débat. On mettrait ainsi fin – puisque cette accusation est souvent brandie – à tous les fantasmes sur l'AME. On pourrait envisager des pistes pour supprimer une partie du dispositif qui est un véritable appel d'air pour l'immigration…