Cet amendement vise à transférer au programme 183 2 millions d'euros prélevés sur le programme 204, « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins », afin de poursuivre la recherche scientifique concernant les thérapeutiques non conventionnelles, telles que la phytothérapie, l'homéopathie ou l'aromathérapie, et le cas échéant d'attester leur efficacité dans le cadre de notre système de santé.
Le parcours de soins des Français change et se diversifie. Partant d'une médecine excessivement curative, hospitalo-centrée et reposant principalement sur le traitement médicamenteux, la société française voit poindre une nouvelle vision de la santé, bien plus préventive, qui englobe des activités paramédicales. Qu'il s'agisse de prévenir les conséquences des maladies chroniques ou de compléter leur traitement, de mieux préparer certains dépistages générant du stress, d'améliorer la tolérance aux soins de suite, d'accompagner les pathologies liées au grand âge ou d'atténuer les souffrances non invalidantes, mais pénalisant la vie sociale, qui augmentent aujourd'hui chez les actifs, ces thérapeutiques plus ou moins récentes occupent une place qui doit être reconnue par l'assurance maladie. En matière de prévention, notamment, leur rôle est primordial.
L'intégration des médecines complémentaires, plus spécifiquement des médicaments non conventionnels, aux nomenclatures de l'assurance maladie permettrait de mieux orienter les patients, d'éviter les dérives de l'automédication, aux conséquences néfastes sur la santé, et donc d'assurer une meilleure prévention, ce qui, à terme, profiterait aux comptes de la sécurité sociale. Plus particulièrement, nous manquons cruellement de formations permettant de devenir homéopathe : ce vide académique constitue un risque pour la sécurité sanitaire des Français, dans la mesure où il accroît leur recours à l'automédication et aux médecines alternatives non contrôlées.