Il s'agit du même amendement que le précédent, mais appliqué au cas particulier de l'homéopathie, qui occupe une place plus importante parmi les médecines complémentaires ou alternatives : 77 % des Français y recourent, plus de 4 000 médecins prescrivent des traitements homéopathiques de façon experte en première intention et un médecin généraliste sur trois affirme en prescrire quotidiennement.
Madame la rapporteure spéciale, je comprends votre opposition concernant le financement : c'est la partie technique. Sur le fond, en revanche, je la conçois mal. Des centaines d'études ont certes été réalisées sans apporter la preuve de l'efficacité de l'homéopathie, mais aucune n'a démontré son inefficacité. C'est la raison pour laquelle il faut poursuivre ces recherches. Je ne suis pas seul à le penser, puisque, je le répète, 77 % des Français utilisent des traitements homéopathiques et je le fais moi-même en médecine vétérinaire, dans les élevages, depuis vingt-cinq ans. Et cela fonctionne ! Que l'on ne vienne donc pas me parler d'effet placebo, puisque c'est sur les animaux que l'on constate ces résultats. Je ne comprends pas que nous ne puissions pas avancer en termes de recherche, sans parler de la décision de dérembourser les médicaments homéopathiques à partir du 1er janvier 2021. C'est une erreur : il faudrait poursuivre les recherches avant de dérembourser totalement l'homéopathie, qui est un levier d'action contre l'antibiorésistance et les excès de médicamentation.