Je remercie tout d'abord Mme la rapporteure pour sa réponse. Je crois qu'elle a bien compris la philosophie de cet amendement d'appel, qui vise à faire en sorte que des députés qui, comme elle et moi, considèrent qu'un tel dispositif est nécessaire, profitent du moment pour le lancer. Vous avez raison de dire, madame la rapporteure, que la somme proposée ne suffira vraisemblablement, mais au moins cette préoccupation serait-elle inscrite.
Madame la ministre déléguée, votre réponse ne me convainc pas. Les composants initiaux de certains médicaments ne sont plus produits en France – le paracétamol, par exemple. Vous ne pouvez pas laisser au seul marché le soin de pallier les manques, surtout quand le marché ne le souhaite pas. Compte tenu de la situation actuelle et des dysfonctionnements du marché, les réponses attendues ne peuvent pas être celles apportées il y a un an.
J'entends bien que le Gouvernement fait des efforts, mais nous savons que nous risquons d'affronter des vagues successives qui peuvent provoquer une rupture de fait. Seul l'État peut jouer le rôle qui convient. La collectivité en a d'autant plus le droit que le secteur marchand profite des remboursements du système de sécurité sociale. Toutes les raisons sont là pour que l'État intervienne afin d'assurer le minimum de souveraineté nécessaire pour ce qui concerne des médicaments absolument essentiels.
Madame Louwagie, je vous remercie et j'espère que votre position de sagesse trouvera un écho sur les bancs de l'Assemblée.