Madame la ministre de la culture, la nécessité absolue de contrer le virus, « quoi qu'il en coûte », disait le Président de la République en mars dernier, ne fait pas et ne doit pas faire débat.
Au lendemain de l'hommage rendu par nos élèves et la nation à Samuel Paty, ce professeur d'histoire qui aimait les livres pour transmettre à ses élèves comme à ses proches la passion de la connaissance et le goût de la liberté, je voudrais revenir sur l'émoi et l'incompréhension provoqués par la fermeture de nos librairies, dans l'ensemble du secteur mais aussi chez nos concitoyens. Les mesures prises lors du précédent confinement – protocole sanitaire, limitation du nombre de clients, click and collect – n'ont-elles pas montré qu'il était possible à chacun de continuer en toute sécurité à accéder à cette nourriture essentielle qu'a toujours été et que sera toujours le livre ?