Ma question s'adresse à Mme Olivia Grégoire, secrétaire d'État à l'économie sociale, solidaire et responsable.
Dans une revue d'entreprise consacrée à la mission de l'économie sociale, Edgar Morin disait que le mouvement mutualiste représentait à ses yeux « l'avenir, car il va dans le sens d'une économie guidée par l'intérêt commun et non par la recherche obsessionnelle du profit ». Et il ajoutait : « L'économie sociale, c'est ma cause. »
Avec 222 000 entreprises, 2,3 millions de salariés, les entreprises de l'économie sociale, et notoirement les associations, voient régulièrement croître leur part de PIB et attirent chaque jour un plus grand nombre de salariés, notamment des jeunes, pour qui la recherche de sens dans leur emploi prime sur le montant de leur rémunération.
Vous êtes, madame la secrétaire d'État, membre d'un des trop rares gouvernements de la Ve République dans lesquels l'économie sociale et solidaire, l'ESS, est dotée d'un secrétariat de plein exercice. Cela vous confère une responsabilité particulière, doublement importante en ces temps de crise où l'on sait combien les acteurs de l'ESS sont en première ligne. Renforcement des structures financières des entreprises, amélioration de leurs ressources, innovation au plus près des territoires : pouvez-vous nous dire quelle est votre feuille de route pour permettre aux entreprises de l'ESS de croître en volume et de renforcer leur place au sein de l'économie française ?
En ces temps de crise lourde où de nombreuses entreprises de l'ESS s'activent dans les domaines de la santé, de la solidarité, du lien social, du sport, des loisirs, du tourisme, de l'éducation, comment entendez-vous faire en sorte qu'elles bénéficient pleinement du plan de relance et que l'ensemble des aides massives consacrées aux activités économiques et à l'emploi leur soient, au même titre que pour toute autre entreprise, facilement accessibles ?