Ma question s'adresse à Mme la ministre de la transformation et de la fonction publiques.
Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad, Abel Chennouf, Ahmed Merabet, Franck Brinsolaro, Clarissa Jean-Philippe, Damien Ernest, Brice Le Mescam, Aurélia Trifiro, Samuel Paty : ils étaient militaires, policiers, fonctionnaires d'État, fonctionnaires territoriaux, professeur ; ils étaient les garants des valeurs républicaines et, pour nous, pour la France, ils sont morts. Si, hier, les personnes dépositaires de l'autorité publique ou chargées d'une mission de service public faisaient l'objet d'agressions et d'incivilités, elles sont aujourd'hui la cible de l'islamisme radical et de sa barbarie.
Face à ce danger, les fonctionnaires se sentent bien seuls. Bien trop souvent, un sentiment d'abandon s'exprime dans les rangs de nos agents publics. Bien trop souvent, ils font l'objet de menaces, notamment sur les réseaux sociaux, voire d'agressions ou d'attaques dans l'exercice de leur fonction. Bien trop souvent, ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie. Bien trop souvent, ils cèdent et s'autocensurent. Tel est le prix à payer pour ne pas mettre sa vie ou celle de ses proches en danger.
Madame la ministre, vous l'avez reconnu vous-même : le recours à la protection fonctionnelle dans les situations les plus difficiles est trop rare et trop lent. Comment convaincre nos agents publics qu'ils seront écoutés, considérés, soutenus et protégés ? Comment rendre toute son efficience à la protection fonctionnelle des agents publics ? Que compte faire le Gouvernement pour que les agents publics, et en premier lieu les professeurs, ne renoncent jamais à transmettre les valeurs de la République ?