Intervention de Pacôme Rupin

Séance en hémicycle du mardi 3 novembre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPacôme Rupin :

Face à l'explosion soudaine des cas de contamination au covid-19 depuis le début du mois d'octobre, et face au risque de voir beaucoup de nos concitoyens perdre la vie ou garder des séquelles de cette maladie, le Président de la République a décrété l'état d'urgence sanitaire le 16 octobre dernier. Ce régime d'exception lui a permis de mettre en place un couvre-feu, puis un nouveau confinement du pays, afin de lutter contre la deuxième vague de l'épidémie et de protéger la santé de nos concitoyens.

Face à ce nouveau virus dont nous connaissons finalement encore peu de choses et qui déstabilise le monde entier, nous pouvons tous nous accorder, sur les différents bancs de l'Assemblée nationale, sur la nécessité de s'adapter en permanence à la situation en restant sur une étroite ligne de crête entre la protection de la santé et la préservation des activités essentielles de nos concitoyens. De ce fait, il n'y a pas de réponse parfaite face à cette crise : il n'y a que des choix difficiles à faire. Nos voisins européens prennent d'ailleurs exactement les mêmes mesures que le gouvernement français.

Il est bien sûr du devoir des oppositions de critiquer les actions du Gouvernement, d'alerter, mais dans des moments aussi graves, je crois qu'il faut aussi savoir être juste. Oui, le Gouvernement fait des erreurs – qui n'en ferait pas ? – , mais il essaie de les corriger au plus vite. Reconnaissons ensemble que le Gouvernement fait de son mieux pour répondre à cette crise sanitaire inédite. Nous devrions donc tous être d'accord sur au moins un point : nous, parlementaires, devons permettre au Gouvernement de prendre les mesures qui s'imposent dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.

Mais force est de constater que nous n'arrivons pas à converger, ni ici à l'Assemblée nationale, ni avec le Sénat. Depuis septembre dernier, contrairement à ce qui se passait lors de la première vague, de nombreux députés de l'opposition – à l'exception notable de ceux du groupe Socialistes et apparentés, jeudi dernier – ne votent plus les mesures présentées par le Gouvernement.

Lors de la première lecture de ce texte, il y a dix jours, certains jugeaient liberticides des mesures dont le seul objectif est pourtant de protéger la santé des Français. Alors, que dire de l'Irlande, de la Belgique, de l'Espagne, du Royaume-Uni et de l'Allemagne ? Serions-nous entourés de gouvernements européens liberticides ?

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