Intervention de Isabelle Florennes

Séance en hémicycle du mardi 3 novembre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

Le Président de la République avait été clair sur la situation sanitaire du pays, le Gouvernement l'a été tout autant ; cependant, lors des trois premiers jours de confinement, nous n'avions pas le sentiment que la population était réellement confinée. Heureusement, depuis, les choses ont été clarifiées, et c'est pour le mieux.

Nous vivons un moment à bien des égards inédit. De nombreuses craintes, légitimes, font surface, mais il faut raison garder et faire preuve de solidarité avec les décisions que le Gouvernement peut prendre. Je comprends que les élus veuillent être aux côtés des commerçants de leur territoire, et je sais qu'ils ont été en première ligne lors du premier confinement, mais ils doivent plus que jamais garder à l'esprit ce point essentiel : ce qui est en jeu, à très court terme, ce sont des vies humaines. Je l'ai dit en commission et le redis aujourd'hui : pour le moment, l'urgence est d'abord sanitaire.

Bien sûr, il faut soutenir les commerces de proximité qui font vivre, dans tous les sens du terme, nos centres-villes et centres-bourgs. Des aides leur sont destinées et de nombreuses initiatives, émanant notamment des collectivités locales, voient le jour – je pense à l'aide à la numérisation ou au prêt d'emplacements dans les grandes surfaces. Accompagnons plutôt ce type de projets !

J'entends déjà les critiques et je les anticipe en y répondant très clairement. Compte tenu des indicateurs épidémiologiques, le Gouvernement a fait le choix de réduire d'environ 70 % la circulation des personnes, car c'est elle qui fait circuler les virus. Il a fait le choix d'un confinement plus souple que celui du mois de mars dernier. Alors oui, ce choix implique la restriction de l'ouverture des commerces de proximité pour limiter la circulation des personnes. Et oui, le Gouvernement a aussi fait le choix de l'ouverture des écoles, des collèges et des lycées.

Nous savons combien l'éloignement des salles de classe est préjudiciable au développement des élèves, tant sur le plan scolaire que sur le plan psychologique ; nous savons aussi les dégâts à long terme qui peuvent en résulter pour l'égalité des chances. D'autres pays européens n'ont pas fait ce choix ; nous, nous l'assumons, pour nos enfants.

Tout est affaire de choix, chers collègues. Nous faisons celui de la responsabilité et de la solidarité ; d'autres font celui de la polémique inutile, de la politique politicienne et de l'inconséquence. Ceux-là font un pari risqué et ne pourront dire plus tard qu'ils ne savaient pas. Nous les appelons à prendre leurs responsabilités et à voter en faveur du projet de loi dans sa version issue du dernier examen par la commission des lois.

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