La fermeture des commerces de proximité dits non essentiels a provoqué un profond sentiment d'injustice. Dois-je vous rappeler qu'aucun cluster n'a été identifié au sein de ces commerces, où les professionnels ont su dès le mois de mai dernier faire respecter des protocoles sanitaires très stricts ? Déjà fragilisés par le premier confinement, ces établissements sont désormais à bout de souffle et les annonces de fermeture la veille pour le lendemain rendent la situation ingérable pour eux.
Ce que vous semblez oublier, c'est que les femmes sont les premières victimes de la fermeture du petit commerce. Soixante-cinq pour cent des commerces de proximité sont dirigés par des femmes, mais qu'à cela ne tienne : plutôt que de les autoriser à ouvrir, vous préférez obliger les grandes surfaces à fermer leurs rayons de produits non essentiels, offrant ce nouveau cadeau de Noël anticipé aux géants du e-commerce.
La liste de ces aberrations est longue. Vous divisez les Français et essayez de culpabiliser les commerçants que vous pointez du doigt comme des irresponsables, tout comme les maires qui les soutiennent.
Si c'est pour faire cela, madame la ministre, une bonne fois pour toutes, rendez donc le pouvoir au Parlement.