Il vise à prévoir une clause de revoyure avant les fêtes de Noël. En effet, l'état d'urgence sanitaire confère à l'exécutif des pouvoirs spéciaux étendus qui réduisent les libertés individuelles et publiques les plus fondamentales. De fait, le décret du 29 octobre, pris en vertu de l'état d'urgence sanitaire, instaure un deuxième confinement et édicte des mesures touchant à la liberté de culte, à la liberté d'entreprendre, à la liberté de déplacement et à la liberté de réunion, entre autres.
Philosophes, écrivains, historiens, professeurs de médecine, évêques ou simples citoyens : ils sont nombreux à déplorer ce recul général des libertés, à critiquer la stratégie relayée par les médias et à inviter le Gouvernement à prendre de la hauteur afin de ne pas perdre de vue les graves conséquences des mesures qu'il est amené à prendre. Les fêtes de Noël et du Nouvel An, traditionnellement si chères à nos compatriotes, approchent. Les Français sont légitimement inquiets. Pourront-ils fêter Noël en famille ? Seront-ils encore confinés ? Auront-ils le droit de voir leurs proches ? Pourront-ils assister à la messe de minuit ?
Pour l'heure, les déclarations du Gouvernement se veulent rassurantes, tout en laissant la porte ouverte à un Noël qui ne sera pas comme les autres. Qu'est-ce à dire ? Nul ne semble pouvoir répondre. Il y a moins d'un mois, le Gouvernement assurait qu'il n'y aurait pas de nouveau confinement – le Président de la République lui-même écartait cette idée. Nous voilà pourtant reconfinés.
En raison de ce que représentent pour nous les fêtes de Noël, il nous apparaît indispensable que le Parlement se prononce avant le 25 décembre sur la nécessité de maintenir l'état d'urgence. Tel est le sens de cet amendement.