En d'autres termes, cela signifie-t-il que le combat que nous venons de mener a fini par porter ses fruits, ou simplement que vous souhaitez être en majorité au sein de cet hémicycle avant de poursuivre la discussion ?
Monsieur le ministre, depuis le début de cette crise, c'est-à-dire depuis le mois de mars – où, comme vous vous en souvenez, nous étions peu nombreux dans cet hémicycle – , nous nous sommes efforcés d'accompagner en responsabilité toutes les décisions que vous prenez. La semaine dernière, nous avons voté en faveur de ce que vous proposiez et aujourd'hui, nous demandons simplement le respect des principes prônés par le Gouvernement lui-même, à savoir la territorialisation, la responsabilisation et l'implication des acteurs locaux et des acteurs socioprofessionnels.
Lorsque les chantiers du bâtiment ont dû reprendre, monsieur le ministre Griset, une discussion s'est engagée avec les fédérations professionnelles. Je pense qu'aujourd'hui, la même chose est possible avec les cordonniers, les marchands de vêtements, les bijoutiers. Si c'est bien le sens de la réserve demandée par le Gouvernement, je m'en réjouis. Si c'est juste pour verrouiller le débat, cela veut dire que personne ne veut entendre le bon sens qui s'exprime dans notre pays !