En dépit de mon amitié pour le député Serva, je suis totalement opposé à cet amendement pour deux raisons.
La première, écrasante, est que le plan de relance consacre 1,5 milliard d'euros aux territoires d'outre-mer, alors que l'amendement propose la création d'un fonds d'accompagnement d'urgence de 20 millions d'euros. Avec les sommes débloquées pour soutenir l'économie nationale, territoires d'outre-mer compris, et celles affectées à la relance, nous avons déjà largement fait le travail de soutien à l'économie ultramarine. La création d'un nouveau fonds ne serait que de l'affichage.
La seconde raison de mon opposition tient, monsieur Serva, à la nécessité de manier la notion douanière avec beaucoup de précautions. Si nous nous lancions dans une conversation sur l'export et l'import, nous évoquerions rapidement l'octroi de mer. Or nous examinons depuis plusieurs heures les crédits de la mission « Outre-mer » sans qu'aucun intervenant ne l'ait mentionné.