M. le rapporteur spécial a présenté en commission un amendement quelque peu différent, que j'aurais fortement soutenu en séance publique. La proposition de Mme Guion-Firmin est certes similaire, mais le fait de la lier à la crise du covid-19 prête à discussion.
Au-delà du débat sur l'octroi de mer, que nous pourrions avoir par ailleurs, une ligne d'échanges économiques s'est dessinée – un peu comme à l'époque du commerce triangulaire – entre l'Hexagone – que certains, de manière très assimilationniste, appellent « métropole » bien qu'il n'y ait plus de colonies – et les territoires d'outre-mer : ainsi, 90 % des échanges économiques de la Réunion, de la Martinique, de la Guyane et de la Guadeloupe s'effectuent avec l'Hexagone.
La question que soulève Mme Guion-Firmin est la suivante : est-il possible de nouer des échanges économiques viables entre les territoires d'outre-mer et leur bassin maritime transfrontalier – par exemple entre La Réunion et l'Afrique du Sud, Madagascar, l'île Maurice, l'Inde, etc. ? Pour nous, c'est la voie de développement la plus importante à explorer.