Amendement d'appel et de dénonciation, il tend à financer la création d'un fonds d'urgence destiné à lutter contre la vie chère dans les outre-mer. C'est en effet un problème majeur, ce que l'État reconnaît, puisqu'il octroie une prime de vie chère aux fonctionnaires affectés sur place. Malheureusement, une grande partie de la population ne bénéficie d'aucune aide susceptible de compenser la différence de niveau de vie par rapport à l'Hexagone. Les études de l'INSEE font régulièrement état d'écarts de prix allant jusqu'à 38 % sur les denrées alimentaires.
Par ailleurs, le chômage de masse et la faiblesse des revenus font que la pauvreté est, dans les territoires ultramarins, deux fois plus importante que dans l'Hexagone. Les familles ont de plus en plus de difficultés à payer leurs factures, à se soigner, à assurer leurs déplacements, à accéder à la culture, à l'éducation et aux loisirs… Une telle situation heurte les droits fondamentaux ; il est encore plus intolérable qu'elle perdure compte tenu des graves dommages économiques engendrés par la covid-19. L'État a certes fait des efforts pendant la crise, mais ils restent très insuffisants.