Les députés hexagonaux doivent avoir conscience de ce que signifie l'insularité, voire la double insularité. La Guadeloupe, par exemple, est un archipel constitué de Grande-Terre et de Basse-Terre – deux parties qui n'offrent pas les mêmes caractéristiques – , mais aussi de Marie-Galante, des Saintes et de La Désirade, ces trois dernières îles souffrant d'une double insularité. Je pourrais en dire autant de Mayotte, Wallis et Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle-Calédonie, etc. Les outre-mer souffrent de l'insularité et parfois de double insularité, ce qui est souvent mal compris depuis l'Hexagone.
Le nombre d'amendements abordant le sujet le montre : la continuité territoriale est une préoccupation majeure. Mme Maina Sage a évoqué Air Tahiti Nui, mais on pourrait aussi parler d'Air Guadeloupe, d'Air Antilles, etc. Bref, je vous demande d'être attentifs à ce problème – je sais, pour en discuter régulièrement avec lui, que c'est déjà le cas du ministre des outre-mer – , quand bien même il n'est pas facile à résoudre. J'ai toutefois confiance, du fait de l'augmentation de 3 millions des crédits de la continuité territoriale, et parce que je sais, monsieur le ministre, que vous avez prévu d'ajouter des dispositions en ce sens dans le futur projet de loi « 4D ».
Avis défavorable.