Soit il restera, et il vaut mieux qu'il ait commencé à travailler et ne soit pas à la charge de la société française, soit il n'a pas vocation à rester à terme mais, de toute façon, en attendant que la décision soit rendue, il serait utile à notre pays, plutôt que d'être à sa charge.
Enfin, je souhaite soutenir une idée que je défends dans cet hémicycle, depuis maintenant dix-huit ans. Pour bien accueillir, il faut savoir être cohérent. Ainsi de quelqu'un qui s'est vu délivrer une carte de dix ans, qui sera renouvelée ad vitam æternam : lors de sa demande de renouvellement, nous devrions lui proposer la naturalisation, sous réserve qu'il ait effectivement accompli le parcours d'intégration, ce qui est censé être le cas s'il a une carte de dix ans. En effet, ce serait lui adresser le message qu'il est le bienvenu, s'il souhaite partager nos valeurs et vivre dans notre pays. Dans le même temps, il nous paraît nécessaire de lutter contre les régularisations abusives, qui finissent toujours par survenir. C'est avec ce double mouvement d'accueil et d'intégration dans la nationalité, pour ceux que nous avons décidé d'accepter sur notre sol, et de refus et de reconduite à la frontière, pour ceux que nous n'avons pas décidé d'accueillir, que nous parviendrons à construire une politique migratoire satisfaisante.